Moaïs & Co.

6 02 2010

Ca y est, à nous l’Océanie ! Pour notre second grand trajet en avion, nous avons à nouveau eu la chance d’être surclassés en Business. On va finir par s’habituer !

Sur la route (enfin, sur le trajet de l’avion), nous survolons l’île de Robinson, du nom de son ancien locataire, puis, quelques heures plus tard, nous nous approchons de l’île mythique, celle des géants de pierre, l’Île de Pâques.

ça y est, on débarque

A la descente de l’avion, comme un avant goût de Polynésie, nous sommes accueillis par Marta qui nous passent des colliers de fleurs autour du cou.

Ouaaaaiiiii

Marta est la proprio du camping où nous allons passer nos 4 nuits sur l’île. A 2 pas du centre, le camping est situé tout juste au bord de l’eau. Du coup, on plante notre tente au pied d’un Moaï (enfin … une copie), au bord de la falaise, à quelques mètres seulement des vagues du Pacifique … ça nous plaît.

Home, sweet home

Anna "Huumm, les beaux surfeurs"

Entre notre tente et le Pacifique

Il fait assez chaud sur l’île et le soleil tape fort, d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup d’arbres pour s’abriter ! Sinon, on pensait que sur l‘Île de Pâques il n’y avait que des Moaïs à voir mais pas du tout. Il y a aussi de magnifiques paysages.

Départ pour la pêche

Le premier jour, nous nous sommes laissés bluffés par le volcan Rano Kau qui domine la partie sud de l’île, avec en toile de fond le Pacifique. Peut-être était-ce la lumière de l’instant, où la récompense après une bonne suée, mais en tout cas, ce volcan était vraiment grandiose, avec en plus un ancien centre cérémonial installé sur un versant.

La bonne suée !

Une bonne récompense à l'arrivée

Pétroglyphes

Magnifique point de vue !

Le volcan (re-)

zen

Bon forcément, on a aussi fait le tour de l’île. Le second jour, comme on voulait en savoir plus, nous avons fait appel à un guide. Un mec super, qui est anthropologue et aussi prof d’écotourisme. Il connaissait donc vraiment bien son sujet. Et du coup on a eu le droit à des versions plus « à jour » concernant les hypothèses de peuplement (et dépeuplement) de l’île. Il faut dire que le débat n’est pas encore clôt et que les théories évoluent sans cesse au fil des découvertes. Mais là, on ne va pas s’étaler car c’est un peu long à raconter ! En tout cas, on a pu faire un tour sympa de l’île et mieux comprendre tout ce qu’on pouvait voir (ou ne pas voir …).

Deux Moaïs près de la carrière

Imposant tout de même

Il fait très sérieux

Le géant des géants : s'il avait été fini, il aurait mesuré 21 mètres (un immeuble de 7 étages) pour 200 tonnes ! Pas mal ...

La carrière, avec tous ces géants en marche pour leur piédestal

Chevaux sauvages à l'intérieur du volcan qui servait de carrière

Comme celui-ci, la plupart des Moaïs (presque tous ceux qui n'ont pas été restaurés) sont aujourd'hui couchés, suite aux guerre tribales

Les 2 jours suivants, nous voulions louer un scooter pour retourner sur ces sites et en voir d’autres. Mais pas de bol, on avait pas pensé à faire mettre à jour nos permis de conduire. Et oui, il faut penser à faire indiquer sur le permis qu’on est autorisé à conduire un 2 roues de moins de 125cm3 ! On pensait avoir pensé à tout, mais sur ce coup, on s’est retrouvé tout bête ! On s’est donc rabattu sur un quad de 250cm3 (ça, on avait le droit). Et finalement, c’était plutôt marrant à conduire, à tel point qu’Anna ne voulait plus passer le guidon à Anthony et que ça a été la guerre pour conduire !

Vroum vroum

Le plus grand Ahu, celui de Tongariki

Ahu Tongariki

"Tu veux un chewing-gum ?"

Le seul Moaï qui a encore ses yeux de corail

Partie de cache-cache

... et celui-ci avait presque gagné

Examen d'un mur qui ressemble à ceux des Incas

Au moins, l’avantage du quad est qu’on passait plus facilement sur des chemins que nous n’aurions pas pu emprunter ni en 4×4, ni en scooter, et en plus, c’était vachement plus rapide ! Du coup, comme le tour de l’île fait à peine une cinquantaine de kilomètres, on a vraiment pu voir pas mal de choses et profiter aussi de la superbe plage d’Anakena.

Paysage de carte postale ...

Les Moaïs tournent le dos à la plage

Sur la plage ... de rêve !

Zoom sur 2 Moaïs qui ont encore leur coiffure

... de dos ...

Et voilà, après seulement 5 petits jours, nous avons quitté cette île magnifique et dire au revoir à ses habitants. Bye bye l’ambiance « polynésiens no-stress ».

Un dernier pique-nique ...

et un dernier coucher de soleil sur l'Île de Pâques





Back to Chili

6 02 2010

Mendoza et Santiago, à l’échelle du continent, sont assez proches. Tout juste 6 heures sont nécessaires pour traverser les Andes et rejoindre la capitale du Chili depuis la capitale des vins du nouveau monde.

Mais finalement, entre les travaux et les douaniers zelés, nous aurons mis 12 heures !

Et oui, chaque frontière chilienne aura été pénible à traverser (c’est la 4ème fois que nous passons la frontière chilienne, si vous suivez bien) mais cette fois-ci, nous pouvons décerner une palme d’or aux douaniers Chiliens du poste des Liberadores.

Alors que les premières frontières en Amérique du sud ne nous prenaient pas plus d’un quart d’heure, celle-ci nous aura pris 6 heures ! Aïe.

Et n’allez pas croire qu’ils recherchent des armes, de la drogue ou des contrefaçons. Non non. Ils recherchent bien pire que ça ! Des fruits et des légumes ! Et pour ça, ils disposent de pas mal de moyens et de tout le temps qu’ils souhaitent. En gros, voilà comment ça se passe : avant d’arriver à la frontière, vous devez remplir tous les petits papiers nécessaires. Une fois arrivée, tout le monde descent, en ne laissant rien dans le bus. Celui-ci est contrôlé par un douanier avec, en option, un chien. Tout le monde est aligné et chacun doit faire passer son bagage à main dans une machine à rayons x. Puis vient le tour des gros sacs qui sont en soute (dans la réalité, ça prend quand même pas mal de temps pour faire tout ça). Et là, si jamais quelque chose de suspect est repéré, le sac doit être entièrement vidé (ce qui n’est pas triste parfois !), sous le regard des douaniers qui affichent alors un grand sourire ! Et lorsqu’ils coincent un gars qui n’avait pas fini son pique-nique et à qui il restait un sandwich ou une pomme, c’est l’extase pour eux !

Du coup, quand on conjugue ça au fait qu’ils ne sont vraiment pas pressés et que beaucoup de bus passent cette frontière, on en arrive à attendre 6 heures.

Bizarrement, la patience des Argentins qui remplissaient notre bus, fut contagieuse car nous sommes restés remarquablement stoïques. Prenant même tout cela à la rigolade lorsque le bus repart -enfin- et que l’assistant du chauffeur s’aperçoit qu’un passager (dont toutes les affaires avaient été passées au peigne fin) avait été oublié à la frontière et qu’il fallait y retourner pour le récupérer !

Et pour bien finir, en arrivant à Santiago, le chauffeur du bus décide de nous déposer quelques part en ville parce que le terminal est saturé. On se retrouve donc à 22h30, dans une petite ruelle sans aucun éclairage … on ne sait pas trop où ! Finalement, on arrivera tant bien que mal à trouver un taxi et à arriver à l’hôtel.

La plaza de armas avec la cathédrale

D’ailleurs, on est vraiment bien tombé. En plus cette auberge de jeunesse est située à mi-chemin entre le centre et un quartier où on trouve plein de bars sympas. Notre séjour à Santiago s’annonce donc plutôt bien. Entre les visites des cerros Lucia et San Cristobal, des quartiers Bellavista, Brazil, etc. et bien sûr, quelques passages dans les p’tits restos, tout ça sera passé bien vite !

Visite au musée Pré-colombien

Wahou, un nouveau t-shirt ! Mais c'est pas le plus intéressant : regardez derrière, c'est Santiago !

Après 4 jours à Santiago, le 26 janvier, nous devons clôturer le premier grand chapitre de notre voyage, l’Amérique du Sud.

A présent, à nous l’Océanie.





Vamos a la playa de La Serena

14 01 2010

A Valparaiso, nous avons entendu parler et reparler de La Serena. Une ville Balnéaire encore un peu plus au nord. Nous avons donc repris notre bonhomme de chemin afin d’y trouver … encore plus de soleil et de chaleur ! Jusqu’à 34°c dans les alentours de la ville.

Nous avons rapidement trouvé une auberge de jeunesse très sympa : ambiance apéro, barbecue, jus de fruits frais. Une famille s’en occupe : la mère (Maria) est une ancienne hippie, et son frère et ses enfants (grands enfants) s’occupent des clients. Pas de problème avec eux : « plus de place dans l’auberge ? Plantez votre tente dans le jardin ou installez-vous chez les voisins ! » Pleine de petites attentions pour ses clients, Maria a toujours un gros morceau de pastèque ou de melon à faire goûter. Avec cette chaleur, rien de mieux.

Anna se fabrique un bracelet en cuir dans l'atelier des propriétaires de l'hôtel

Bon, en elle-même la ville n’est pas géniale. On en fait rapidement le tour et il y a assez peu d’animation. Mais c’est pas un problème ! On est là pour profiter de la plage !

A l'eaaauuuuuuu !

Après tant d’efforts à peaufiner nos bronzages sur la plage, il nous fallait bien un peu de réconfort. Retour donc à l’auberge où un barbecue était organisé : l’occasion une nouvelle fois de parler dans une sorte de franco-anglo-español que tout le monde comprend très bien. Si si. Une bonne soirée partagée avec presque tous les continents : Péruviens, Américains, Chiliens, Italiens, Allemands, Suédois, Japonais, etc. et quelques Français (dont Dyffre et Nivek qu’on salue au passage).

Miam !

"Hé, s'teuplait, could you give me the salsa picante por favor"

Le lendemain, nous avons pris la route pour une journée pour visiter la vallée d’Elqui qui se présente comme un oasis dans cette région aride.

La vallée d'Elqui

Dans la vallée, grâce à l'installation d'un barrage

Le climat de la vallée profite aux exploitants qui récoltent notamment des raisins, d’une part pour le vin mais aussi pour le Pisco. Mais alors là, pas trop de rapport avec le Pisco sour de Rolando ! Ici il se boit comme un Armagnac et c’est pas mauvais du tout. Hips ! Mais c’est quand même plus un digeo qu’un bon cocktail comme au Pérou.

Miam ! (re-)

Après l’apéro pris dans la Bodega « fuego » (ou quelque chose comme ça), nous sommes allés déjeuner dans un restaurant solaire. Ils ne sont pas spécialisés dans les crèmes (ah ah) mais plutôt dans la cuisson « solaire ». Comme la région est très ensoleillée, ils placent les plats sous des vitres pour les faire cuire. Par contre il faut compter 3 heures pour cuire le déjeuner et faut pas espérer manger chaud une fois la nuit tombée … Mais bon, c’est assez original.

Et voilà les fours.

Et pour chauffer l'eau, encore plus efficace : la parabole à miroirs. ça chauffe tellement qu'on ne peut même pas laisser la mains plus de quelques secondes à la place de la bouilloire !

Cuisson du pain

Et pour terminer la journée, nous sommes allés dans un observatoire astronomique ouvert au public. Bon, on espérait voir des nébuleuses, des galaxies, etc. grâce aux télescopes mais en fait ce sont tout juste quelques étoiles que nous avons vues en plus gros. Mais c’était quand même un chouette endroit pour voir un max d’étoiles et puis au moins on sait à présent retrouver les quatre points cardinaux grâce aux étoiles de l’hémisphère sud … il suffit de suivre la flèche !

Coucher de soleil au dessus de l'observatoire. Argghhh, si la camionnette n'avait pas eu ses feux allumés ça aurait été parfait !

Normalement, on avait prévu de ne pas rester plus longtemps à La Serena … mais le soleil … la plage … l’ambiance ont fait qu’on a trainé un peu plus de temps.

Et puis le Dakar est également passé par là. Bon, pas grand chose à raconter : de gros camions, des voitures qui font du bruits et des gens qui se jettent sous les roues des pilotes pour les voir de plus près.  Voilà le Dakar (enfin, ce qu’on en a vu).

Un gros camion

Une voiture qui fait du bruit

Frans sur sa moto

Voilà ! Et puis là, on est de retour en Argentine. Mais chuuut, vous en serez plus dans quelques jours.





Valparaiso

14 01 2010

Et oui, on a pris notre temps pour écrire cet article. Ce n’est pas qu’on avait pas envie, mais on était trop occupé à lézarder au soleil, sur les terrasses ou sur la plage :-).

2ème ville du pays située à environ 115 km au nord de Santiago, Valparaiso a vraiment une allure unique. Elle est divisée en 2 parties : il y a la partie plane, en bord de mer, qui abrite le port et la zone commerçante. Et il y a la seconde partie qui est composée de plusieurs Cerros, collines, où vit la majeure partie de la population dans des maisons aux toits de tôles colorées.

Le port de Valparaiso : tout en couleurs

La baie de Valparaiso vue du haut d'un des cerros

Il y a de magnifiques fresques murales et l’art de la rue règne dans une ambiance bohème. On pourrait presque comparer certains quartiers à notre Montmartre.

Ici dans l'ancienne prison, où "la mémoire et l'art sont combinées pour la liberté". Elle est aujourd'hui envahie par les jeux d'enfants et occupée par des artistes de tout poils.

même le mirador n'y a pas "échappé"

Les p'tits oiseaux

Pour ne pas oublier que nous sommes dans une prison.

Arrivée dans la ville donc au petit matin après avoir passé une n-ième nuit dans le bus. Le paysage contraste totalement comparé à la région des Lacs et à Pucon qui l’on venait de quitter. Le ciel est azur et le soleil tape. Les cactus et les terres arides composent maintenant l’environnement. Nous nous rendons au centre-ville et plus précisément en bas du Cerro Conception afin de trouver une chambre dans l’une des adresses que nous avions repérées. Pas de bol, tout est plein ou réservé. Finalement, on s’est dégoter une petite chambre dans una casa de familia où régnait un joyeux bordel, dans le sens : le ménage c’était pas leur truc. Petite pointe de nostalgie en se remémorant nos bons moments en Bolivie. Mais on a partagé de très bons instants avec cette famille.

"Mis manos son lo unico que tengo, son mi amor y mi sustento ..."

Pas une seule marche ni un centimètre carré de mur ou de sol n'a échappé aux mosaïques ou à la peinture.

Nous passerons donc 2 jours à visiter la ville de long en large, ou plutôt de bas en haut ! Chaque maison ayant son propre caractère : entre les super graffitis, les différentes peintures murales et les vitres colorés comme des vitraux d’églises, on s’imprègne et on aime cette atmosphère.

Tranquillement ...





Pucon et le volcan Villarica

3 01 2010

Enfin ! ça y est ! Depuis notre arrivée au Chili, nous parvenons dans un endroit où il ne pleut pas (trop) et qui semble vraiment accueillant.

Cette petite ville est en fait uniquement destinée au toursime : au bord d’un lac, le Lago Villarrica, elle est entourée de parcs (Parque Nacional Huerquehue et Parque Nacional Villarrica) et de volcans, dont le célèbre Volcan Villarrica (cf. ci-après).

Et cette fois, c’est confirmé, nous passerons le réveillon du nouvel an ici ! Notre p’tit planning du 31 fut bien sympa : balade à cheval dans les environs de Pucon puis un bon p’tit resto et, enfin, super feux d’artifices sur la plage dePucon.

En route pour la cascade (d'eau)

La cascade

Allé, hue !

Celle-ci (la plage…) était noire de monde et le champagne coulait à flot.

Pour quitter la plage, comme un casino était sur notre chemin, nous avons decidé d’y faire un petit tour. Et ça nous a quand même permis de faire un bénef’ de 1150$ ! Wahow ! Dommage, ce sont des pesos chiliens et au taux de change actuel, ça fait à peine 1,5 euros. Bof.

Finalement, comme la fête a continué jusqu’à tard dans la nuit, notre 1er janvier a été consacré à … rien. En fait, on a surtout repris des forces pour le jour suivant.

Et oui, nous avions prévu de faire l’ascension du Volcan Villarrica : départ à 1450 mètres et arrivée à 2850 mètres, ça fait quand même une belle grimpette. En puis ce volcan est l’un des plus actif d’Amérique du sud. D’ailleurs, de la fumée s’en échappe en permanence pour nous le rappeler.

Le Volcan Villarrica vu depuis le centre de Pucon

Avant de partir, nous avons récupéré le matériel nécessaire à l’ascension … et à la descente : chaussures spéciales, crampons, casques, guêtres, etc.

Dans le mini-bus qui nous a emmené jusqu’au pied du volcan, nous nous sommes un peu inquiétés car nous savions que les cordées étaient normalement de 6 personnes (voir plus). Et comme les personnes dans le bus ne semblaient pas … comment dire … au taquet, nous avons craint la « cordée – boulets ».

Finalement, nous avons eu de la chance. Nous nous sommes retrouvés avec un autre Français, Pierrick, et un super guide, Oscar. Et on peut dire qu’on a fait une bonne équipe car nous sommes parvenus au sommet en 3 heures et demie, contre 5 heures en moyenne (pour ceux qui n’abandonnent pas en route). Certes, on est loin d’être des pros mais pour nous c’est vraiment bien ! On a dû partir dans les derniers et on est arrivé au sommet dans les premiers ! Pas si mal que ça quand même ! (et là c’est Anna qui parle :  » et je suis fière d’être grimpée avec une cordée de gars et d’en avoir doublé pleins d’autres ! Hi ! Hi! Mais je ne dis pas que je n’en ai pas bavé ! »).

Une cordée en route pour le sommet

Et nous aussi on est en route pour le sommet !

Bref, revenons à l’ascension. Sous un soleil radieux, et protégés par une maxi dose de crème solaire, nous avons avancé dans un décor grandiose.

Ah oui, c'est quand même bien sympa la vue !

La première partie de l’acension s’est faite dans la caillasse, sur des pierres volcaniques, puis rapidement dans la neige.

Une cordée que nous allons vite doubler

Au fur et à mesure, la montée est devenue de plus en plus raide et le paysage … de plus en plus à couper le souffle : nous pouvions voir d’autres volcans au loin, des lacs, des forêts, etc.

Arrivée sur la crète, il faut bien garder l'équilibre ! (et là, on est encore assez loin du sommet)

Une "maxi cordée" qui nous suit

Dur dur !

"Easy, la prochaine fois je le fais sans les mains"

Encore quelques mètres avant le sommet ...

L’arrivée au sommet a été pour nous une vraie récompense. D’une part il n’y avait que nous et d’autre part c’était la première fois que nous pouvions voir un volcan en activité : de la fumée, le bruit du magma (mais que nous ne pouvions pas voir), les émmanations toxiques (moins cool, ça pique vraiment les yeux, sans parler des brûlures dans la gorge et le nez).

Enfin, l'arrivée au sommet !

Le plus étonnant, c’est de voir de la neige ici alors que le sol est relativement chaud et que des vapeurs d’eau chaude sortent du sol (le nom ?). En se penchant, nous pouvions même voir le cratère du volcan, parfaitement circulaire et gigantesque !

L'intérieur du cratère. On dirait pas comme ça, mais c'est énorme ! (prout)

Le cratère dont nous avons fait le tour : en haut, sur la neige, les petits points noirs sont des gens (ça donne une idée de la taille du cratère !)

Un autre volcan à proximité

Après un pique-nique au sommet, et poussés par l’arrivée de plusieurs cordées, nous avons repris le chemin du retour. Et là aussi, ça a été génial. Ce que nous avons monté en plus de 3 heures, nous l’avons descendu en une demie heure ! Pas besoin de luge, il suffit de s’assoire dans la neige, de suivre la trace et de se laisser entraîner dans la pente. Et ça va très vite !

Vraiment top !

A un moment, nous avons emprunté un itinéraire vierge de toute trace. En arrivant un bas de ce passage, on avait remarqué que la neige semblait fragilisée car des gros morceaux se détachaient et dévalaient la pente. Chacun à penser que c’était comme de petites avalanches.

Malheureusement, environ trois-quart d’heure après notre arrivée en bas, en attendant notre bus du retour, nous avons été alerté car quelque chose se passait sur le volcan. En regardant, nous avons vu une avalanche gigantesque emporter des gens sur des centaines de mètres. L’avalanche a probablement dévalé au total plus de 1000 mètres de dénivelé, en traversant même des zones rocheuses. Pendant quelques secondes, ça a été la stupéfaction, jusqu’à ce que la voix d’un guide se fasse entendre sur les talkies-walky des guides présents autour de nous. Ce guide avait une voix complètement paniquée. Il a commencé à faire le décompte des gens de son groupe : 3 personnes, puis 6 personnes. Comme il y avait 8 personnes dans son groupe, 2 manquaient à l’appel. Puis une 3ème personne a été déclarée manquante. Les guides se sont donc précipités dans la montagne mais sans aucun matériel de secours.

D’ailleurs, nous n’avons vu arriver une ambulance et aperçu un premier hélicoptère que 2 heures et demie plus tard ! Pas de pompier, pas de secours. Seulement les guides, mais sans matériel de recherche, alors même que la zone était immense.

Heureusement, les 3 personnes manquantes ont été retrouvées, avec seulement une fracture pour l’une d’entre elles.

En regardant après coup, nous avons vu que l’avalanche était partie du chemin que nous avions emprunté peu de temps auparavant et où nous nous étions fait ces remarques « risque d’avalanche ». Heureusement, celle-ci a bifurqué et pris un couloir non utilisé pour l’ascension ou la descente. Si elle avait continué tout droit, elle aurait certainement fait plus de dégâts.

A notre retour en ville, nous avons vu des gens qui scrutaient la montagne avec des jumelles (la face de l’avalanche étant tournée vers la ville) et tout le monde parlait de ça. Pour nous remettre de nos émotions, nous sommes aller prendre une bière avec Pierrick. Nous sommes donc rentrés plus tard que prévu à l’hôtel où nous avons trouvé le propriétaire quasi en panique, avec les larmes aux yeux : ne nous voyant pas revenir, et comme il savait que nous faisions l’ascension ce jour, il avait appelé plein d’agences pour avoir de nos nouvelles (sympa le gars).

Finalement, il y aura eu plus de peur que de mal. Et mise à part cette maudite avalanche, on gardera en tête un super souvenir de cette journée !